Comme prévu, nous quittons le San Angel … le patron nous regarde d’un air surpris. Une fois installé à l’hôtel Jericho situé dans le bas de la calle La Calzada, nous partons déjeuner.
La ville ne s’est pas encore réveillée, nous sommes peu nombreux à déambuler dans les petites ruelles bordées de maisons très colorées.
La ville est très soignée, nous passons un moment sur la place centrale.
Les échoppes s’installent, les conducteurs de calèche prospectent, les anciens assis sur des bancs refont le monde, les cireurs de chaussures sont déjà à l’œuvre … Enfin une vraie place centrale semblable à celles que l’on peut trouver dans toute l’Amérique latine.
Jusqu’ici, les places centrales ressemblaient bien plus à des pleines de jeux aux couleurs d’un provider de téléphonie mobile, CLARO pour ne pas le nommer.
Granada, 191.000 habitants, ville coloniale fondée en 1524 par les espagnols fut la première ville officielle sur le continent américain. Elle fait partie des 25 villes dans le monde qui doivent être absolument être visitée.
La cathédrale de Granada de style néoclassique, impossible de la manquer ou que l'on soit dans la ville. De couleur jaune safran, elle trône sur la place centrale avec à sa gauche une grande croix construite en 1900 commémorant la fin de la guerre civile.
Tout aussi incontournable, le volcan Mombacho. En surface sur le lac Nicaragua, 365 îles d'origine volcanique formées par une éruption du volcan Mombacho il y a plus 1,5 million d'année.
Plaza de Los Leones avec la maison des trois mondes (Casa de los 3 Mundos), grande demeure coloniale.
En 1855 les libéraux nicaraguayens sollicitèrent l'aide des États-Unis dans leur lutte contre les conservateurs. La ville fut prise par l'aventurier nord-américain William Walker, qui en profita pour se faire élire président en 1856 et restaurer l’esclavage. Plusieurs pays d'Amérique centrale s'allièrent pour le chasser du Nicaragua en 1857. Au cours de ces affrontements, Walker fit brûler la ville de Granada, avant d'être fait prisonnier et exécuté en 1860 au Honduras.
L’édifice rouge sombre qui se dresse à droite (voir photo ci-dessus) était autrefois la résidence de William Walker. Il a été peint en rouge pour symboliser le sang versé par Walker lors de son séjour à Granada.
L'église (le Couvent) San Francisco, est également fermée aux visiteurs, dommage. Juste en face, on repère une bonne adresse pour le petit déjeuner de demain, le Kathy's Waffle House.
Dans les ruelles proches du marché, c'est la grande foule.
Nous sommes le 31 décembre, il reste quelques heures pour dénicher les derniers cadeaux.
Pour Les deux leaders de téléphonie mobile, la concurrence est rude ... on vend les derniers forfaits de l'année, les contrats sont signés à même le trottoir.
Quelques jours plus tôt, nous avons acheté une carte sim Nicaraguayenne. La carte nous a été offerte, en chargeant 15$, nous avons reçu 50$ pour des communications locales. Et un bon de participation à un concours ou tout le monde gagne, le premier prix étant un poulet. Avant hier, nous sommes rentré dans une boutique Movistar, en chargeant 5$ ils ont converti les 50$ de communications locales en communications internationales. Bref, c'est pour rien.
En soirée c'est la fête sur la Calle La Calzada, à mesure que les minutes s'égrainent, l'ambiance monte d'un cran.
Nous terminons l'année en compagnie de Stella et Dieter.