Granada - San Carlos

9 Janvier 2012

Aujourd'hui lundi, nous prenons la route en direction du sud, San Carlos à 320 km de Granada.


Si nos infos sont correctes, il y a deux départs: 10h et 15h.
En optant pour celui de 15h, on a largement le temps d'aller sur le volcan Monbachio, il est 8h00, nous partons nous renseigner. Malheureusement nous sommes trop tard, le camion qui monte vers les cratères part à 8h30, aucune chance de le prendre, même en s’y rendant en taxi. Tant pis, ça nous laisse le temps de déjeuner à notre aise et ensuite de prendre le bus de 10h.


Nous arrivons au terminal à 9h, soit une heure avant le départ, histoire d'être certain d'avoir une place assise.


Une fois de plus les infos qui nous ont été communiquées sont fausses! Le bus part à 11h, 2 heures d'attente, patience ...


Les marmites sont sur le feu ... on attend les premiers clients.



Le bus part à l'heure, quasi toutes les places sont occupées ou réservées, nous sommes les seuls étrangers à bord. Depuis que la route a été refaite, la durée du trajet en bus est passée de 9h à 5h, c'est bien plus rapide que le bateau (14h).
Nous arrivons à proximité de Managua, à la bifurcation vers l'est nous avons le lac Managua sur notre gauche.


La route est de très bonne qualité, un billard.

Le bus est bondé, peu importe, le chauffeur et ses deux acolytes s'arrêtent encore et encore pour faire monter des passagers. A mesure que les gens montent, le rabatteur interpelle les passagers pour qu’ils se poussent vers le fond.


Le relief est très montagneux, les paysages sont beaux, de temps à autre on distingue le lac Nicaragua sur notre droite.
Et les gens continuent à monter, on en croit pas nos yeux, le rabatteur hurle pour exhorter les passagers à se pousser pour faire de la place, certains commencent à la trouver mauvaise.


Patricia propose à une dame de prendre sont bébé sur ses genoux pour éviter qu'il ne soit écrasé. Plus tard c'est à mon tour d'hériter d'une petite fille que sa mère a du mal à tenir dans ses bras. Les arrêts se succèdent, de nouveaux passagers continuent à monter, les gens sont de plus en plus irrités mais ne rouspètent pas trop.


Il semble que le chauffeur et ses deux aides jouissent d'un statut qui leur permet d'exercer une certaine autorité sur les passagers. En Europe, ils se seraient déjà fait lyncher … ici rien.


Céder sa place à un ancien n'est pas d'usage, sauf lorsque le bus plein comme c'est difficilement descriptible s'arrête pour une dame se déplaçant en fauteuil roulant. De façon autoritaire, le chauffeur demande aux passagers à proximité de la porte, de sortir pour faciliter la montée de cette dame portée par deux personnes.
On se dit que ce n’est pas possible … il n’y a plus de place !
C'est vraiment too much!


De tant à autre certains refusent de monter voyant le monde à bord. Le chauffeur a beau les interpeller pour monter, rien ni fait, ils répondent qu’ils attendront un autre bus.

Le bus a prit du retard, il est 19h lorsqu'on arrive à destination, le soleil est couché. Le trajet s'est fait d’une traite, 8h de route sans le moindre arrêt, le chauffeur à mangé tout en conduisant sans jamais se soucier de ses passagers. A peine descendu du bus, on s’installe à l’étage d’une salle de jeu pour se désaltérer avant de partir à la recherche d’un endroit ou passer la nuit.
On s’arrête à l'hôtel Cabiñas Leyko, non loin du parque central, il est tard .. on mange un bout au resto voisin.
On fait la connaissance du serveur que nous avons baptisé du nom de 'slow motion' car dire il est lent est une lapalissade ... sans méchanceté aucune :-)

Il fait une chaleur humide et on n'a pas d'airco.