Après le petit déjeuner habituel, on décide de faire un petit tour dans la ville pour prendre quelques photos.
Ensuite on trace en direction de Leõn non sans faire une petite halte pour visiter les Hervideros de San Jacinto (à 22 km de Leõn).
Le volcan Santa Clara y réchauffe une rivière souterraine, on peut voir des fumeroles s’échappant du sol. Le spectacle de ces émanations sulfurées avec le volcan en arrière plan est très impressionnant.
Marcos notre guide (12 ans) nous fait visiter les lieux, il s’attarde sur ces mares de boue bouillonnante.
De retour à Leõn, on fait le check-in à l’hôtel, ensuite après un petit lunch on part à la découverte de la ville.
On débute la visite par la cathédrale et la place centrale ou les préparatifs vont bon train.
Les échoppes s’installent petit à petit, les jeux et manèges sont montés, dans les gargotes ‘Papas fritas con Queso’ on s’affèrent à éplucher les pommes de terre.
Dans la ruelle latérale longeant la cathédrale, une multitude d’échoppes et de vendeurs ambulants sont déjà à l’œuvre.
Les ruelles bordées de maisons colorées, les murs tagués décrivant des faits historiques, les bâtiments rappelant l’époque coloniale, sans oublier les édifices religieux sont autant d’attraits pour le visiteur.
Nous croisons le chemin d’un Québécois qui nous ayant entendu parlé de café, nous indique spontanément un endroit juste à coté.
Retraité du bâtiment à 55 ans, il a débuter son périple en Amérique centrale début Novembre … il n’a pas de programme précis, si ce n’est qu’il dispose de 18 mois.
En début de soirée, nous dînons à la Terrasse, restaurant bien noté appartenant à un belge.
De retour du restaurant, nous restons bouche baie en voyant la foule agglutinée sur la place centrale et les rues environnantes.
On sourit à la vue des attractions foraine d’une autre époque mues à la force des bras par leur propriétaire. Peu importe de la vétusté de celles-ci, les enfants hurlent et rient … mais on ne peut s’empêcher de les imaginer sur nos attractions…
La cathédrale est pleine à craquer, plus aucune place de disponible, à voir les mines de certains, je les suspecte de squatter une place pour faire une pause.
On se ballade sur la place centrale en attendant minuit avec ses feux d’artifices, le spectacle est partout.
Les plus bruyants d’entre tous ce sont ces groupes de 3 à 4 gamins présentant un spectacle tiré du folklore local : la Gigantona et el Cabezón Nain.
Cette danse traditionnelle originaire de Léon est née durant l’époque coloniale.
Les indiens qui étaient battus, humiliés et pillés par les espagnols inventèrent cette danse pour protester contre la couronne espagnole.
La troupe est composée d’un géant (la Gigantona), d’un nain (el Cabezón nain), d’un tambour et d’un compteur (le leader).
La taille de ces deux personnages donne une indication sur le rapport de force entre ces deux communautés.
La Gigantona représente la femme espagnole, vêtue d’une somptueuse robe, elle mesure entre 2,5 à 3 mètres.
Cette hauteur représentant la puissance exercée par les Espagnols sur les Indiens.
Le Cabezón Nain, représente la population autochtone, de petite taille, car de faible puissance par rapport aux espagnoles, mais sa grosse tête signifie que bien que soumit, l’indien est un homme intelligent capable d’évoluer et de développer son pays. Il danse auprès de la Gigantona en l’a ridiculisant …
Le compteur raconte son histoire au rythme du tambour.
Tout comme au Guatemala, à 11h la messe est dite !
L’église ferme ses portes et les gens rentrent pour diner en famille, d’autres mangent sur place.
La place centrale se vide petit à petit, certains, dont nous, restent jusqu’à minuit.
On pensait, tout comme au Guatemala, assister à une explosion de feux d’artifices et de pétards.
Rien de tout ça, à peine quelques fusées.